All the world’s a stage, and all the men and women merely players
C'est pas moi qui le dis, c'est William Shakespeare.
Bonjour,
Février se termine doucement et moi, comme souvent ces derniers temps, j’ai l’impression de perdre pied et je ne suis pas très sûre de savoir pourquoi. (enfin j’ai ma petite idée tout de même)
Quand ça m’arrive, j’ai très souvent envie de faire table rase, de tout envoyer balader, ou alors de faire un gros rangement, un tri un peu incongru (comme supprimer des e-mails qui ont plus de dix ans). J’imagine que ça me rassure, ça me permet de me sentir en contrôle, quand justement j’ai l’impression que tout m’échappe sans que je puisse y faire quoi que ce soit.
Ou alors, comme beaucoup de monde j’imagine, j’aime me réfugier dans un univers familier, me plonger dans un livre, un film, n’importe quoi, du moment que ça m’apporte du réconfort. Et souvent chez moi, le réconfort est d’origine britannique.
(Oui, cette newsletter va parler de mon amour pour tout ce qui est anglais, notamment parce que je reviens d’un week-end à Londres, et que j’ai envie d’étirer le plaisir que j’ai ressenti à me retrouver à nouveau en Angleterre.)
Je crois qu’on est plutôt nombreux‧ses à avoir un penchant pour la culture britannique, ce n’est pas follement original, mais s’il y a bien une passion qui me caractérise autant, en filigrane, c’est bien celle-ci.
Impossible à dire comment ça a vraiment commencé, j’ai l’impression que ça a toujours été là. Bien sûr, lire et relire Harry Potter depuis que j’ai 8 ou 9 ans, ça peut jouer. Je raconte d’ailleurs à qui veut l’entendre que c’est grâce à cette saga que j’ai appris l’anglais, car étant bien trop impatiente pour attendre les traductions françaises, j’ai lu les trois derniers tomes en anglais.
Et puis c’est rigolo, mes Disney favoris1 se passent tous en Angleterre (et on n’y trouve pas vraiment de princesses, mais ça c’est une autre histoire) et ça, franchement, je n’ai vraiment pas fait exprès (pourtant j’ai aussi regardé Cendrillon en boucle durant mon enfance).
Bref, la plupart des choses que je préfère au monde sont made in England, du thé noir au lait que je bois avec mes crumpets2 grillés le dimanche (comme l’indique le titre de cette newsletter), en passant par les romans de Jane Austen et de Tolkien (et leurs adaptations), le cottage cheese, Henry Cavill, Sherlock Holmes et autres détectives surannés, jusqu’aux comédies musicales de West End.
Sans oublier : la langue anglaise en elle-même. D’ailleurs, quand je cherchais quoi faire de ma vie, j’ai longtemps réfléchi aux métiers que je pouvais faire qui impliquaient que je parle anglais. Mais comme enseigner l’anglais ce n’est pas tout à fait pareil que juste parler anglais, j’ai laissé tomber cette idée… (si vous voulez m’embaucher juste pour parler anglais, faites-moi signe !)
J’imagine que je ne suis pas la seule, mais ah, écouter de l’anglais britannique, n’est-ce pas l’une des choses les plus délicieuses au monde ?
Bref, peut-être que vous vous dites mais pourquoi elle ne va pas vivre de l’autre côté de la Manche si ça lui plaît tant que ça !? et figurez-vous que je l’ai fait et… l’expérience n’a pas été aussi idyllique que je ne l’imaginais.
Il faut aussi remettre les choses dans leur contexte : j’avais vingt ans, j’étais en Erasmus à Nottingham, un peu isolée du centre névralgique étudiant, je ne connaissais pas grand monde et me sentais assez seule, ma vie parisienne me manquait… Je crois que je n’ai finalement jamais trop parlé de mon expérience Erasmus (sur mon blog j’entends), mais autant vous dire que ce n’était pas comme dans L’Auberge Espagnole.
Mais c’est sans doute toujours un peu la même chose, quand on idéalise quelque chose, la réalité est rarement à la hauteur de nos espérances. Et si la vie paraît parfois plus légère de l’autre côté de la Manche, que les gens sont assurément plus sympathiques et que globalement la vie est plus simple quand on est végéta*ien (entre autres), évidemment tout n’est pas pour autant parfait là-bas. #noshitsherlock
En attendant de vivre ma retraite dans les Cotswolds (quelle retraite ?) je cultive donc mon amour pour tout ce qui est britannique because, strangely, it feels like home.
À lire & à découvrir
Si le mois de février ne s’illustre pas par ses nombreuses lectures (du moins de livres - j’ai lu beaucoup d’articles et de newsletters récemment) il faut tout de même que je vous parle du roman que je suis en train de terminer.
Il s’agit de Hamnet, de Maggie O’Farrell, un roman historique qui romance la vie (et la mort) du jeune Hamnet, le fils d’un célèbre dramaturge anglais, et qui finira par donner son nom à une pièce… (les prénoms Hamnet et Hamlet sont interchangeables à l’époque)
Alors dit comme ça, je ne sais pas si ça vous intéressera, mais le roman raconte à travers une très belle prose (du moins dans sa langue originale) les liens qu’unissent une famille, une femme et son mari, un frère et une sœur, sur fond de campagne anglaise au 16e siècle. J’aime notamment beaucoup le personnage d’Agnes, la mère d’Hamnet, une sorte de sorcière, très connectée à la nature, à ses sens et à son intuition, que je trouve pleine de lumière.
C’est vraiment tout ce que j’aime - une intrigue sur fond historique, écrite d’une plume délicate et évocatrice, alors si jamais ça vous tente, je vous le recommande chaleureusement. (le livre a été traduit en français)
Du côté des newsletters que j’ai lues récemment, j’ai beaucoup aimé celle-ci, qui parle du genre de la nouvelle, un genre quelque peu délaissé en France, tandis que dans le monde anglo-saxon c’est une forme littéraire plutôt (très) appréciée.
C’est vrai que j’ai lu beaucoup plus de nouvelles en anglais qu’en français (quand j’étais adolescente j’adorais celles de Paul Auster notamment) et que je me suis toujours demandé pourquoi ce genre était délaissé par chez-nous… Quoi qu’il en soit, j’espère que cette lecture vous donnera envie de lire des nouvelles !
En parlant d’écriture (de celle qui est plus introspective) j’ai aussi aimé écouter Christophe André nous dire pourquoi écrire nous fait du bien.
Enfin, je voulais partager avec vous ce premier épisode d’une série de vidéos réalisées par Léa Bordier, Le Bel Âge, où elle rencontre des femmes de plus de 60 ans qui partagent leur rapport à la féminité, au temps qui passe, au corps, à l'amour, à la vieillesse…
J’avais déjà beaucoup aimé Cher Corps (que j’ai appréhendé en BD en premier lieu), un autre projet de Léa, qu’elle articulait autour du corps des femmes, alors je suis ravie de découvrir ce nouveau projet !
Le témoignage de Sylviane m’a beaucoup touchée (elle parle notamment de son expérience à Londres… la boucle est bouclée) et j’espère qu’il vous plaira à votre tour.
Dans un genre similaire, j’avais écouté plusieurs épisodes du podcast Mamie dans les orties jadis, quand j’écoutais encore régulièrement des podcasts, et c’était très chouette aussi.
Par ailleurs, cette newsletter s’accompagne à merveille de cette chanson de Paul McCartney que j’aime beaucoup et qui fait partie d’un album, Chaos and Creation in the Backyard, que j’ai pas mal écouté au sortir de l’adolescence… (ah la nostalgie, c’est vraiment un sentiment que j’adore cultiver visiblement)
Merci de m’avoir lue, j’espère que mes mots vous auront apporté un petit quelque chose de réconfortant, comme un matin brumeux dans la campagne anglaise, observé depuis la fenêtre d’un cottage niché au milieu de la nature, une tasse de thé à portée…
Bon dimanche, à bientôt !
Il s’agit de Robin des Bois, Merlin l’Enchanteur et Peter Pan bien sûr. Sans oublier Mary Poppins, que je crois avoir regardé un nombre incalculable de fois quand j’étais petite…
D’ailleurs, en revenant de Londres dernièrement, j’ai fait un stock assez conséquent de crumpets Wharburtons (les meilleurs selon moi) alors je ne vous mens pas quand je vous dis que j’adore ça.
Merci pour ton partage et témoignage sur la nouvelle. Toujours un plaisir de te lire