Bonjour,
Ça y est, nous voilà au mois de juillet, ça sent presque les vacances (enfin pour ma part ce n’est pas avant mi-août et mon été s’annonce chargé à la bibliothèque) et je suis surtout contente qu’on ait pas vécu de canicule ces dernières semaines. Le mois passé a été un vrai roller-coaster d’émotions, de contrariétés, de remises en question… mais aussi de chouettes moments, heureusement. La vie, en somme. (même si je ne dirai pas non à des semaines plus tranquilles à partir de maintenant)
Mais sinon aujourd’hui je voulais parler d’un truc qui me laisse toujours un peu perplexe, à savoir cette fameuse phrase : “mais tu ne fais pas ton âge !” que certaines personnes qui découvrent que je suis née en 1989 me disent parfois.
Ce qui me laisse notamment perplexe, c’est ce paradoxe entre le plaisir que je ressens quand on me dit ça (parce qu’on apprend très vite que vieillir c’est quand même pas bien du tout, autant avoir l’air jeune le plus longtemps possible…) et ma relative indifférence face à mon âge.
Je veux dire par là que même si aujourd’hui j’ai 34 ans, je ne suis pas bien sûre de me sentir très différente de quand j’avais disons, 24 ans. Alors oui, physiquement je ne suis plus tout à fait la même, évidemment (j’ai pris du poids, principalement), mais je ne suis pas si différente non plus. Mais en même temps, c’est normal non ? Je ne crois pas que ce soit totalement fou d’avoir l’air jeune à 34 ans… tout simplement parce qu’on est plutôt jeune à cet âge-là.
Malgré ça, c’est toujours flatteur d’entendre ça. C’est terrible d’avoir autant intériorisé les injonctions d’une société qui accorde une valeur démesurée à la jeunesse… Ceci étant dit, moi-même je n’en reviens pas d’avoir déjà 34 ans, parce que je n’ai pas forcément l’impression d’être une vraie adulte.
Quand j’examine ma vie de plus près, elle n’a pas tant changé que ça ces dernières années. Être dans une relation sérieuse (et emménager ensemble dans un appartement) aura été le dernier gros truc d’adulte qui m’est arrivé. On aurait pu croire que terminer mes études et me mettre à travailler me ferait me sentir comme une adulte, mais non, même pas (peut-être aussi parce que j’ai travaillé très tôt, pendant mes études, et que jusqu’à récemment, je n’aimais pas particulièrement mon job ?).
À vrai dire, je pense que je ne me sentirai jamais totalement adulte et que j’aurai toujours cet étonnement un peu candide d’avoir déjà tant vécu (je crois que ça va de pair avec mon incapacité totale à mesurer le temps qui passe et à vivre au jour le jour). C’est peut-être un peu étrange, à moins que vous ne ressentiez la même chose ?
En revanche, même si je ne me sens pas vieille, je suis souvent heureuse de mesurer mon évolution personnelle à travers les années. Mes expériences diverses et variées ont fait de moi une personne plus assurée et plus réfléchie avec les années, et en ça, je suis très différente aujourd’hui qu’à mes 24 ans je pense. Et probablement que dans dix ans, je dirai la même chose…
Parfois je me demande aussi si l’une des raisons pour lesquelles je n’ai peut-être pas vraiment envie de quitter Paris, c’est parce qu’il va falloir grandir d’un coup - acheter une maison, passer le permis de conduire un jour… tout ça c’est quand même sacrément des trucs d’adulte non ?
Bref, comme vous le voyez, mon syndrome de Peter Pan se porte plutôt bien et ça tombe bien… vu que je ne fais pas mon âge !
Des choses à lire et à regarder
📚 Ce mois passé j’ai lu des choses assez variées - le dernier Virginie Grimaldi que j’ai bien aimé, mais sans plus, un roman japonais contemplatif que j’imaginais lire sous un arbre à la campagne (mais ça n’a pas été possible et il a été moins envoûtant que je ne l’espérais), une BD et un roman de Valérie Bonneton écrit du point de vue de son chien (c’était rigolo).
Mais le roman qui m’a le plus emportée a été The Seven Husbands of Evelyn Hugo, de Taylor Jenkins Reid, qui a l’air de ne savoir écrire que des romans formidables si j’en crois les nombreuses adaptations qui font suite à ses publications (c’est notamment elle qui a écrit Daisy Jones and the Six, récemment adapté en série).
C’était une très belle plongée dans le glamour des années 50’ à Hollywood, avec Evelyn Hugo, une actrice ambitieuse et déterminée. Si vous vous dites (comme moi) que ça n’est peut-être pas si palpitant un roman qui raconte les sept mariages d’une actrice qui peine parfois à être sympathique (le personnage est assez complexe, mais c’est ce qui la rend intéressante et humaine) et bien sachez que c’est bien plus que ça… Ça parle d’amour, de célébrité, de désillusions, et je reste volontairement évasive, parce que j’ai adoré découvrir par moi-même la vérité sur Evelyn Hugo.
Un très beau roman que je vous conseille vivement. Bonus si le glamour d’Hollywood et des années 50’ vous plaît, personnellement je l’ai lu en écoutant la bande-son de la série Hollywood (très chouette aussi par ailleurs) et c’était parfait.
📺 Sinon on reste un peu dans le même esprit avec une recommandation série qui date un peu (et j’en avais déjà parlé à plusieurs reprises sur mon blog) mais comme je suis en train de terminer la dernière saison de The Marvelous Mrs Maisel (à voir sur Amazon Prime) je me suis dit que j’allais vous la recommander à nouveau.
Cette dernière saison a la particularité de montrer ce que sont devenues Miriam Maisel et Susie (la manager de Miriam) de nombreuses années après les évènements dépeints dans le présent de la série (qui se situe dans les années 60’ dans cette saison) et ces voyages dans le temps permettent de mettre un joli point final aux aventures de Mrs Maisel dans le show-business.
La série est toujours un ravissement à découvrir (ah ces décors, ces costumes !) et si parfois l’exubérance des personnages (une constante tout au long des saisons) rend un peu chèvre, ça reste l’une des plus belles et chouettes séries que j’ai regardées.
🎬 Au ciné sinon j’ai vu Elemental, le dernier Pixar, et c’était un joli film sur l’immigration et les différences, avec des personnages attachants (mais ce n’est pas un coup de cœur). J’ai aussi vu Asteroid City, le dernier Wes Anderson, et si c’était mieux que The French Dispatch que j’avais trouvé trop confus (bien que très joli), j’ai encore eu l’impression de voir un film où la forme était privilégiée au fond, dans une sorte de caricature du cinéaste… (mais ça reste très beau et assez rigolo aussi)
Je vous laisse avec le dernier album de Nothing but Thieves qui est, ma foi, plutôt cool (même s’il faut que je l’écoute encore environ 22 fois pour m’emparer réellement de ses chansons).
Merci de me lire, je vous souhaite un beau dimanche, et un joli mois de juillet !
Drôle de réflexion que de dire à quelqu'un 'tu ne fais pas ton âge', jamais ça ne me viendrait à l'esprit !