Une histoire de chemins
Et où parfois la vie vous mène à écrire une newsletter sur un coup de tête...
Bonjour à tous‧tes,
Comment est-ce qu’on commence une newsletter - surtout quand celle-ci a été lancée un peu par hasard ? Tout est parti d’une envie de partager certaines réflexions, des pensées plus ou moins fugaces, et d’écrire dessus, peut-être un peu à la manière dont je le faisais sur mon blog il y a fort longtemps.
Vous me direz qu’il y a Twitter pour ça (et je reste toujours très présente sur ce réseau social, malgré une petite impression de fin du monde depuis qu’il a officiellement rejoint le giron d’Elon…) mais outre la limite de caractères et l’algorithme, je ne trouve pas que le réseau se prête à un exercice que j’envisage plus intime.
Et ton blog alors ? Figurez-vous qu’en 2022 (et ce n’est pas un scoop) on ne fréquente plus autant de blogs, et si j’ai longtemps trouvé ça un peu dommage, je me suis aussi fait une raison : même moi, pourtant lectrice assidue de blogs jusqu’il y a peu, j’ai changé mes habitudes. Et parmi mes nouvelles formes d’écriture (et de lecture) favorites, il y a les newsletters (même si je les lis parfois très en retard…).
Bref, Sundays are made for tea & crumpets est né avant même que je ne puisse véritablement réfléchir à son contenu. Mais c’est tout moi ça : ou je me jette à l’eau, tout de suite, ou j’attends, je procrastine avant de souvent... ne rien faire du tout.
Cela dit, même si la newsletter se construira avec le temps, j’ai tout de même une petite idée de ce que je vais en faire. À savoir un espace d’expression et d’expérimentation, pour me faire renouer avec l’écriture (aussi autocentrée soit-elle), mais aussi (comme partout où je vais sur les internets) un espace de partage, où je pourrai aussi bien vous parler du dernier film que j’ai vu au ciné que d’un article qui m’a plu, ou d’une recette testée et approuvée. (spoiler : il y aura les trois dans cette première édition)
En revanche, si cette newsletter viendra se nicher dans vos boîtes mail le dimanche, ça se fera de façon aléatoire, au gré de mes inspirations (et de mon temps, soyons honnêtes).
Ah oui, et comme toujours, j’use et abuse des parenthèses, pardon.
L’autre jour, je me disais qu’il y a tellement de choses dans ma vie qui me sont arrivées presque par hasard, simplement parce qu’un jour j’ai pris un chemin de rien du tout, une décision tout à fait banale au moment où je l’ai prise et qui pourtant a participé à mettre en marche quelque chose de plus grand - et je trouve ça vertigineux.
Par exemple, je me disais que si aujourd’hui je travaille dans une bibliothèque c’est d’abord parce que j’ai renoué avec la lecture il y a de ça quelques années, à travers un club de lecture (celui de Victoria, qui n’existe plus), puis parce qu’ensuite mon mec et moi on s’est mis à fréquenter assidûment les bibliothèques de notre quartier, une fois qu’on s’est installés ensemble.
Ça paraît bête (et c’est un comble pour une bibliothécaire) mais : je ne mettais quasiment jamais les pieds en bibliothèque avant ! (ne me demandez pas pourquoi, je ne sais pas bien moi-même)
Alors quand on pense que j’ai rencontré mon cher et tendre sur une application de rencontres, ça ajoute encore plus de hasard à toute cette équation et ça me fascine.
Je me demande d’ailleurs souvent comment aurait été ma vie si j’avais pris un autre chemin. Et si j’avais décidé de rester en hypokhâgne ? Est-ce que j’aurais fini à Sciences Po’ et serais aujourd’hui journaliste quelque part ? Ou au contraire, est-ce que l’expérience m’aurait tellement traumatisée que j’aurais quitté Paris après la prépa, y associant trop de souffrances ? (oui bon, j’exagère un tantinet, mais la prépa, surtout celles qui sont bien classées, sont synonymes de torture dans mon esprit, je n’y peux rien, et c’est bien pour ça que j’y suis restée environ quatre jours avant de fuir)
Je pense souvent à ce qu’aurait pu être ma vie, si je n’avais pas fait les rencontres que j’ai faites, si j’avais décidé de prendre une autre voie professionnelle, etc. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est absolument pas teinté de regrets, c’est plutôt de la curiosité - comment vivent les Yasmine de mes vies parallèles ?
Quelque part, c’est aussi étrangement rassurant - quel que ce soit le chemin emprunté, je retombe toujours sur mes pattes. Certains chemins sont plus tortueux que d’autres, et sur le moment je m’en serais bien passée, mais hé, I made it through and did it my way.
Est-ce que vous songez parfois à ces chemins de vie, que vous avez peut-être emprunté par hasard (mais peut-être pas) ? Aux différentes personnes que vous auriez pu devenir ?
À découvrir
Bon, maintenant que je vous ai envoyé sur la route de la nostalgie, j’ai quelques recommandations culturelles pour vous (je vous l’avais promis après tout).
D’abord un film, certes pas le dernier que je suis allée voir au cinéma, mais probablement l’un de mes favoris de cette année, à savoir Trois Nuits par Semaine (oui comme la chanson).
S’il passe encore dans votre ciné (il est sorti le 9 novembre dernier) je vous en conjure, faites-vous ce cadeau, et allez le voir.
C’est l’histoire d’une rencontre, celle de Baptiste (joué par Pablo Pauly, désarmant de charme et de sensibilité) et de Cookie Kunty/Quentin, une drag queen d’une beauté à couper le souffle. Leur histoire est filmée avec tant de beauté, de simplicité et de douceur que je suis sortie du cinéma avec le cœur tout mou.
Le film est joyeux, subtil, tendre et garanti sans clichés nuls (le personnage de Baptiste est en couple avec une femme quand il rencontre Quentin, et c’est traité avec tant de bienveillance et d’intelligence, pfiou, ça fait du bien). Et évidemment, si vous aimez l’univers du drag, vous allez encore plus adorer.
Ce film est un petit bijou, tout simplement.
Sinon j’ai lu quelques articles récemment qui m’ont plu, notamment celui-ci (en anglais) que j’ai trouvé assez intéressant, qui parle de la possible fin de l’ère des réseaux sociaux (et pourquoi ce ne serait peut-être pas si mal). Sur le blog de Lucide, j’avais lu (il y a longtemps déjà) un article qui m’avait paru très pertinent sur le ventre des femmes, alors je vous le partage enfin.
Noël approche, il est plus que temps de penser aux cadeaux à offrir à vos proches, alors si jamais vous êtes en panne d’inspiration, je me permets de vous glisser le lien vers mon article qui vous donnera 230 idées cadeaux à dénicher sur Etsy !
Et pour finir sur une note réconfortante, il faut que je vous partage cette recette de patates au four, que j’ai testée grâce à Pauline (et sa fabuleuse newsletter). C’est simple, à priori vous devriez avoir tous les ingrédients dans votre cuisine et ça rend les journées tristes plus belles. (comme je suis végétarienne j’ai utilisé des lardons La Vie, mais par contre je vous déconseille la fêta végétale de Violife, qui se liquéfie au four…)
Merci d’avoir été parmi les premier‧es à me lire pour la première fois par ici - j’espère que cette première édition vous a plu !
Je vous laisse, mon thé et mes crumpets vont refroidir…
Bon dimanche !
J’adore ce nouveau format, comme un blog en plus intime !