Stream of consciousness

Entre apnée et sérénité.

Bonjour,

Ces derniers temps j’avais souvent des envies fugaces de vous écrire, je pensais à quelque chose, un sujet en particulier et me disais qu’il fallait que je développe ça à l’écrit… et puis j’oubliais (car visiblement je n’ai toujours pas pris l’habitude de noter ces idées dans mon brouillon prévu à cet effet).

Mais comme j’ai aussi créée cette newsletter justement pour me libérer la plume du cadre plus rigide d’un blog¹ me voici de bon matin dans vos boîtes mail, pour écrire, et sur quoi ? on verra bien.

En ce moment, j’ai l’impression de vivre un peu en apnée. Le concours que je passe à la fin du mois, c’est bon : je peux le passer. (je ne rentre pas dans les détails administratifs, mais je n’étais pas encore sûre de pouvoir me présenter le jour de l’examen il y a encore peu de temps et ce n’était pas très rassurant comme position)

Tout ce que je fais qui n’a donc pas pour but de réviser ou de travailler à réussir ce concours me provoque plus ou moins de culpabilité - je n’ai pas lu ou commencé de nouveau livre depuis longtemps (selon mes standards de lecture), je me suis volontairement sevrée d’une quasi addiction à un jeu vidéo² et je pense probablement beaucoup trop à ce concours.

Là, vous vous dites sûrement que je passe mon temps à faire des fiches ou à lire des articles sur l’actualité territoriale ou de bibliothéconomie, d’autant plus que j’étais en vacances cette semaine passée, mais si j’avais effectivement prévu de travailler cette semaine, je suis bien loin d’avoir assez travaillé.

Paradoxalement à mon sentiment d’urgence, je suis assez sereine par ailleurs. Peut-être parce que quoi qu’il arrive le 25 mai, que je réussisse ou non à produire des travaux qui me vaudront d’être admissible à l’oral à l’automne, ce jour-là, après les six heures d’épreuves, je pourrai enfin respirer et me sentir libre de ce satané concours. (du moins jusqu’aux résultats d’admissibilité…)

Photo de Ravi Kant

Et puis : c’est le printemps ! les oiseaux chantent ! la douceur revient ! il y a des fleurs partout ! Chaque année j’oublie à quel point cette saison est une renaissance, y compris pour moi qui pense ne pas trop souffrir de la grisaille de l’hiver.

Si cette semaine de vacances n’aura pas été aussi productive en termes de révisions que je ne le voulais, elle aura été pleine d’une légèreté qui n’a pas été pour me déplaire, caractérisée par des ces moments à faire du vélo le long de la Seine, à admirer les beaux parterres de fleurs aux Tuileries et à partager de chouettes moments entre amis. Et ça aussi, mine de rien, c’est important, surtout après cet hiver où je me sentais esseulée et triste. (peut-être même plus important que de connaître la loi NOTRe sur le bout des doigts…)

Tout ceci me fait penser au paradoxe humain qui est celui d’attendre avec impatience les moments où on est enfin tranquilles (qu’il s’agisse de vacances, d’avoir enfin trouvé un appartement ou d’avoir enfin réglé un souci quelconque) mais de se rendre compte ensuite qu’on ne sait pas très bien quoi faire de ce temps libre… jusqu’à l’arrivée d’une nouvelle préoccupation. On n’est donc jamais tranquilles.

Je grossis un peu le trait évidemment, et toutes les préoccupations n’ont pas le même degré d’importance ou de gravité mais tout ça me mène à penser qu’il ne faut jamais vraiment attendre d’être tranquille pour prendre le temps de penser à soi et faire des choses qui nous font du bien aussi, parce qu’en réalité, on ne s’arrête jamais vraiment de courir.

Comme dirait l’autre, don’t forget to stop and smell the roses.³

Des choses à lire et à regarder

Comme je l’ai dit plus haut, je me tiens volontairement un peu éloignée des sources de divertissement mais j’ai tout de même quelques petites recommandations à partager avec vous.

📺 Côté séries, on regarde (enfin) la dernière saison de Better Call Saul (dispo sur Netflix), et pfiou, c’est toujours aussi bien écrit et joué, l’intrigue est de plus en plus sombre et ça glace parfois le sang, mais c’est vraiment bien ficelé, comme Breaking Bad à l’époque. On a aussi commencé à regarder Schitt’s Creek (dispo sur Canal+ séries) et on change totalement d’ambiance, mais pour l’instant ça me paraît prometteur (on a juste vu les quelques premiers épisodes de la première saison).

J’ai aussi profité de l’absence de mon cher et tendre pour terminer de regarder la docu-série How to change your mind, de Michael Pollan, d’après son livre du même nom. (dispo sur Netflix)

Michael Pollan avec Erika Gagnon

Il y est question de quatre substances psychédéliques qui sont testées (parfois depuis très longtemps) pour soigner certains troubles mentaux (tels que la dépression, l’anxiété, le syndrome post traumatique… etc). On y apprend l’histoire de ces substances (le LSD, la psilocybine, la MDMA et la mescaline) et de nombreuses personnes qui ont bénéficié de leurs effets bénéfiques témoignent tout au long des épisodes. Si le sujet vous intéresse, j’ai trouvé cet article qui résume bien les choses.

J’ai trouvé ça très intéressant et prometteur (et ça m’a évidemment donné envie de manger quelques champignons hallucinogènes).

Toujours sur Netflix, il y a déjà quelque temps (mais j’avais oublié de vous en parler), j’avais regardé la docu-série Cunk on Earth, présentée par Philomena Cunk (Diane Morgan) et si vous aimez l’humour absurde, cette série est faite pour vous !

Vous n’y apprendrez absolument rien de vrai sur l’histoire du monde et c’est parfois assez savoureux, d’autant que les interlocuteurs de Philomena (de vrais historiens et chercheurs qui ne sont pas au courant que leur interview est vouée à l’absurde) gardent leur sérieux malgré tout.

Philomena qui nous parle de Jésus

📚 Le dernier livre que j’ai lu et qui m’a beaucoup marquée c’est La Deuxième Femme, de Louise Mey. Un roman qui parle remarquablement bien de manipulation psychologique, de violences conjugales et d’emprise, des sujets difficiles, mais traités avec beaucoup de finesse. Ce n’est absolument pas une lecture légère, la tension s’intensifie au fil du récit, mais qu’est-ce que c’est bien écrit !

Je vous le conseille vivement, mais si ses thématiques risquent de réveiller des traumatismes, passez peut-être votre chemin.

🍿 Enfin deux mots sur ce que j’ai vu au ciné récemment - j’ai beaucoup aimé Donjons & Dragons, c’était drôle et léger, sans se prendre au sérieux… et donc tout le contraire des Trois Mousquetaires que je n’ai, hélas, pas vraiment aimé (je l’ai trouvé trop long, creux, ennuyeux et la photo est trop sombre, bleh).

Est-ce qu’il y a un film que vous avez vu au ciné récemment qui vous a conquis ? Trop rien ne m’inspire ces derniers temps…

Et c’est en musique (avec cet album de Pierre de Maere que j’ai beaucoup écouté ces dernières semaines) que je vous quitte pour cette fois.

Merci de me lire et bon dimanche à tous‧tes !

1. Du moins dans le mien, il n’y a plus trop de place pour de la spontanéité et puis : qui lit encore des blogs ? (même moi je n’en lis presque plus)

2. Il s’agit d’Hogwarts Legacy et je précise qu’on me l’a offert d’occasion parce que j’ai décidé de ne plus donner d’argent à JKR mais j’avoue que je rêvais de ce jeu (ou plutôt de me balader dans Poudlard) depuis à peu près toujours, alors je ne boude pas mon plaisir…

3. Autrement dit, n’oubliez pas de ralentir et d’apprécier les jolies choses de la vie. J’ai l’impression de parler comme un livre de développement personnel, j’espère que vous ne m’en voudrez pas trop.