Bonjour,
Ah tiens, me revoilà ! À vrai dire, je n’avais pas prévu de ne pas écrire par ici durant ces trois derniers mois - c’est juste arrivé comme ça, le temps a filé, mes samedis après-midis (moment propice pour moi pour vous écrire) ont été passés soit au travail, soit au cinéma (en majorité) et bim bam boum, nous voici déjà presque en juillet.
Il faut aussi dire que je ne me sentais pas extrêmement inspirée par un sujet ou un autre et pourtant, ça fait des mois que j’ai en tête le titre de cette newsletter. Une vie tranquille.
Parce que c’est véritablement la teneur de ma vie en ce moment : elle est pleine de tranquillité, faite de routines réconfortantes, de plus de légèreté, de lenteur peut-être aussi, de moins d’élans violents de sentiments1 aussi et tout ça m’apporte pas mal d’apaisement.
Peut-être est-ce parce que l’année précédente a été si stressante et jalonnée de moments pas très agréables que ces derniers mois m’apparaissent si doux, par contraste ? (oui ça doit jouer, forcément)
Quoi qu’il en soit, ces derniers temps je fais des trucs qui me font du bien - j’ai pas mal lu, notamment sur le désir d’enfant (eh oui, toujours), j’ai refait quelques puzzles, je prends toujours le temps d’aller au ciné, voir des ami‧es et (grande nouveauté) je me bouge un peu plus qu’avant (c’était, après tout, une de mes envies pour cette année) et j’ai même entamé un suivi avec une diététicienne.
Même si je n’ai toujours pas acheté de vélo2 je vais et/ou rentre du travail à pied, un petit luxe qui m’est de nouveau accessible (même si ça n’a pas le même charme que de traverser Paris comme je le faisais il y a quelques années) et je ne sais quelle mouche m’a piquée, mais je fais un peu de gym en rentrant du travail depuis peut-être trois semaines maintenant. Et c’est bête, mais je sens que ça me fait du bien.
Mais je ne suis pas là pour vous parler de mouvement aujourd’hui (ce sera peut-être le sujet d’une prochaine édition, qui sait), alors revenons à cette tranquillité dont je vous parle depuis tout à l’heure…
Depuis toujours, j’estime être une personne assez peu ambitieuse, du moins de la façon dont on comprend habituellement la notion d’ambition : à travers le prisme du travail et de la réussite personnelle (dans son travail). Ces dernières années j’ai donc compris que ma seule ambition réelle dans la vie c’était d’avoir une vie tranquille.
J’entends par là une vie relativement dénuée de stress (il y en a toujours, mais vous voyez ce que je veux dire), bien entourée, avec un travail suffisamment épanouissant et stimulant sans qu’il prenne tout mon temps, et donc avec du temps pour assouvir mes envies toutes simples qui sont : lire le plus de livres chouettes, voir des films, des séries, découvrir de jolis endroits et bien manger, entre autres.
C’est pourquoi, je crois, que je passe aussi autant de temps à réfléchir à cette question de maternité : avoir un enfant (ou plusieurs) c’est probablement signer la fin d’une vie tranquille, du moins pour un temps.
Vous le savez, j’en parle suffisamment, le sujet me travaille beaucoup (car le temps presse) et si je pense savoir à peu près où j’en suis aujourd’hui face à cette question, ça n’en reste pas moins quelque chose qui transforme la vie, d’avoir un enfant.
Dans Le temps du choix, de Bettina Zourli (un essai très pertinent que je vous conseille chaleureusement), l’autrice a mentionné un autre ouvrage, The Baby Decision, de Merle Bombardieri, non traduit en français à ce jour, et qui constitue en quelque sorte un guide pour aider à la prise de cette décision importante. J’ai terminé de le lire il y a peu, et je compte relire certains passages, pour (re)faire certains exercices, notamment avec mon compagnon, mais cette lecture m’a déjà apporté une forme de réconfort en soulignant une évidence : quel que ce soit notre choix, il ne sera pas totalement dénué de regrets.
Tout comme j’attendais vainement une sorte d’épiphanie à ce sujet, je crois que je m’attendais à vivre un jour une certitude tellement profonde qui éclipserait tout regret. J’oubliais que choisir c’est toujours renoncer, au fond.
D’ailleurs, mon récent déménagement l’illustre à merveille : je continue de regretter ma vie parisienne, mon ancien quartier et mes habitudes… et pourtant il y a aussi plein de choses que j’apprécie dans ma nouvelle vie (et des choses qui probablement y sont pour beaucoup dans ma sérénité actuelle).
Bref, tout ceci continue d’infuser, tranquillement, en moi et on verra bien où cela nous mène… Et vous, si vous avez des enfants, vous arrivez à mener une vie (relativement) tranquille ?
Le coin des recommandations culturelles
Comme je vous l’ai dit, j’ai pas mal lu dernièrement (tout est ici si la curiosité vous chatouille) mais il y a trois livres que je vous recommande, en plus des deux que j’ai cités plus tôt.
Tout d’abord, un classique de plus de mille pages que j’ai lu parce que son adaptation au ciné vient de sortir et que le seul autre livre que j’avais lu de cet auteur m’avait transportée à l’époque, tant il était romanesque… Oui, je vous parle du Comte de Monte-Cristo, d’Alexandre Dumas, fascinante épopée qui retrace la vengeance d’Edmond Dantès, injustement emprisonné durant près de quatorze ans au Château d’If.
J’ai passé presque deux mois plongée dans cette aventure tous les dimanches matins et si parfois le récit souffre de longueurs (1 400 pages quand même !) ça n’en reste pas moins un récit passionnant, porté par des personnages complexes et plein de noirceur. Je l’ai terminé juste à temps avant d’aller voir sa dernière adaptation au cinéma, et j’espère que le film me transportera autant que la plume de Dumas !

Un autre livre qui m’a passionnée, que j’ai lu d’une traite, c’est Être mère, un recueil de textes dirigé par Julia Kerninon3 où plusieurs autrices parlent d’un bout de leur expérience de mère et forcément, comme le sujet me travaille, j’ai beaucoup aimé ces partages intimes et souvent touchants. À lire !
Enfin, j’en ai déjà parlé sur Instagram, mais j’ai lu au printemps The Cherry Robbers de Sarai Walker (Les voleurs d’innocence en VF) et c’est un roman que j’ai a-do-ré.
On y suit la vie des cinq sœurs Chapel, filles d’un riche armurier américain, dans les années 50’, qui mènent une existence presque un peu recluse, dans leur grande maison victorienne, entre un père austère et une mère qui prétend voir des fantômes. La seule façon d’échapper à leur destin est de se marier, mais l’aînée meurt peu après son mariage, ainsi que sa cadette, laissant leurs sœurs dans un désarroi profond…
C’est un roman qui mêle atmosphère gothique et sororité, années 50’, féminisme et queerness dans un mélange tout à fait réussi et qui, malgré un rythme un peu lent, est très prenant. D’ores et déjà l’une de mes lectures favorites de cette année !
Sur les écrans, le film qui m’a le plus marqué dernièrement c’est Challengers, à tel point que je suis retournée le voir une seconde fois…
Pourtant, j’y allais sans trop d’idées, me disant “mouais un film dans le monde du tennis, on verra…” et oh boy, quelle ne fut pas ma surprise ! La première fois que je l’ai vu, le film m’a littéralement scotchée sur mon siège - le rythme, la musique, le montage… tout est fait pour happer le spectateur, et autant vous dire que ça a marché sur moi.
Bon et vous l’aurez sans doute compris si vous avez vu la bande-annonce ou lu des critiques, c’est bien plus une histoire de triangle amoureux (assez hot) que de tennis. D’ailleurs, ce film a définitivement mis Josh O’Connor dans la catégorie de mes crush de cinéma tant son sourire en coin m’a provoqué des palpitations. Un film qui se vit au cinéma et que je vous recommande !
J’ai aussi vu Aftersun récemment, un très beau film plein de mélancolie et de nostalgie, avec Paul Mescal et Frankie Corio qui y sont excellents dans leurs rôles de père et fille. Plein d’autres films m’ont plu (ou pas) ces derniers mois et si ça vous intéresse de savoir desquels il s’agit c’est par ici !
Enfin, côté séries, comme tout le monde, j’ai adoré Samuel, la courte série animée crée par Emilie Tronche qui nous plonge dans le quotidien d’un garçon de dix ans. C’est hyper doux, drôle et touchant, et un vrai vecteur de nostalgie pour notre propre enfance à nous, millenials.
Il y a 21 épisodes de cinq minutes environ, alors pas d’excuse pour ne pas découvrir cette série à votre tour !
Sinon j’ai replongé dans la vie de Jane the Virgin en faisant enfin découvrir cette série (que j’adore) à mon mec, et elle n’a pas si mal vieilli ma foi ! On a terminé la première saison cette semaine, et c’était chouette, je vous la conseille si vous ne l’avez jamais vue. On fait une petite pause pour commencer Succession, parce que le succès de cette série pleine de gens détestables m’intrigue, à suivre donc…
Je vous laisse pour cette fois avec une chanson que j’ai écouté en boucle il y a quelques semaines, mais je ne m’en lasse pas (et cette performance sur scène lors de l’Eurovision !) - bon dimanche, votez bien (à gauche) et à bientôt !
Enfin sauf lors de dissolution d’assemblée surprise…
Côté grosse dépense j’ai sauté le pas de l’opération de la myopie ce printemps alors bon, je procrastine toujours sur le sujet du vélo… Aussi parce que j’aimerais investir dans un modèle électrique et qu’il y a : trop de choix, trop de modèles, ça me donne le tournis. Si vous avez une recommandation ou un conseil à ce sujet, je prends !
Une autrice dont je n’ai lu par ailleurs que les livres dans lesquels elle parle de maternité, mais dont j’aime tant la plume que je me délecte d’avance de découvrir ses romans bientôt
Comme je peux comprendre tes besoins de tranquillité... tout va souvent trop vite (oui je parle comme une mamie mais c'est VRAI).
De mon côté le choix de désirer un enfant (dans mon cas, ne pas en vouloir) est acté depuis un moment, mais je te souhaite de trouver les réponses que tu cherches.
Tellement agréable de te relire ! Il y a longtemps que j'ai compris que ce qui me rendrait heureuse, ce n'est pas d'avoir une carrière impressionnante, mais un travail simple qui ne me suis pas chez moi, qui me permette de vivre confortablement (bon en ce moment c'est compliqué, mais ça ira mieux bientôt) et de pouvoir à côté faire ce qui me plaît. Je crois que quand on a des enfants, on a l'impression de toujours courir après le temps, d'être en retard... Il y a un peu de vrai, mais on trouve aussi plein de moments très doux et tranquilles. Et je sais qu'avec le temps, ça sera plus simple. Justement dans les petits côtés tranquilles que j'aime avec eux, ce sont les sorties à vélo (et d'ailleurs je suis ravie de mon Gaya) et nos journées à Disneyland, où désormais l'on flâne plutôt que de courir d'une attraction à une autre.
J'ai lu Être mères aussi, et j'ai beaucoup aimé. Elles m'ont d'ailleurs donné envie de reprendre ma NL plus sérieusement (même si je n'aurais jamais leur talent, haha). Et je crois que tu m'as inspiré à enfin m'y mettre, je suis tombée sur l'intégrale du Comte de Monte Cristo que je me garde pour les moments calmes de cet été :3
Bon courage pour la semaine !